En 2024, la surveillance du territoire a été effectuée dans 12 cantons. En outre, environ 150 contrôles ont été effectués dans le cadre du système de passeports phytosanitaires. Au total, environ 1250 échantillons composés de parties de plantes, semences ou d'eau de drainage ont été analysés. La surveillance du territoire, les contrôles dans le cadre du système de passeports phytosanitaires mais également des annonces de suspicion, ont permis de diagnostiquer la présence du virus dans plusieurs serres. Des mesures appropriées d'hygiène et d'éradication ont été prises en conséquence.
Le Tomato brown rugose fruit virus (Tobamovirus fructirugosum, ToBRFV) a été détecté pour la première fois en Israël en 2014 et en Jordanie en 2015. Le virus s’attaque aux plants de tomates (Solanum lycopersicum) et de poivrons (Capsicum spp.), provoque des symptômes non spécifiques (décolorations en mosaïque sur les feuilles et taches jaunes sur les fruits) et réduit généralement la croissance de la plante jusqu’à sa mort. Le virus, extrêmement stable, se propage mécaniquement, c’est-à-dire par contact avec les plantes, les personnes, la terre et l’eau et sur de longues distances, notamment par le biais de semences, de plantes et de fruits contaminés. Le virus a été détecté dans plusieurs pays européens. En 2021, il est apparu pour la première fois en Suisse et a pu, depuis, être détecté de manière ponctuelle chaque année. Dans notre pays, le ToBRFV est surveillé dans la production de tomates et de poivrons dans le cadre de la surveillance du territoire par les services cantonaux compétents, généralement les services phytosanitaires cantonaux. Dans le cadre du contrôle des passeports phytosanitaires et du contrôle basé sur le risque lors de l’importation de plantes ou de produits végétaux, c’est le Service phytosanitaire fédéral qui est chargé de surveiller le ToBRFV.
Le Tomato brown rugose fruit virus est réglementé en Suisse en tant qu’organisme de quarantaine potentiel et est donc soumis à l’obligation d’annonce et de lutte. En cas de soupçon, l’annonce doit être adressée au service cantonal compétent. Les entreprises qui sont agréées pour la délivrance de passeports phytosanitaires annoncent les cas suspects au Service phytosanitaire fédéral (SPF).