
Petite photo: mâle de longicorne à col rouge. Les femelles sont très semblables, mais présentent des antennes plus courtes.
Photos: Matteo Maspero, Centro MiRT – Fondazione Minoprio (IT), www.eppo.org
En 2022, 55 ha de vergers d’arbres fruitiers à noyau répartis sur 95 sites ont été contrôlés visuellement dans 20 cantons. Il en est résulté un cas suspect qui s'est toutefois révélé négatif. La Suisse est donc toujours exempte d'infestation.
Le longicorne à col rouge (Aromia bungii) est originaire du nord-est de l’Asie et cause des dégâts considérables, notamment dans les vergers d’arbres fruitiers à noyau (Prunus spp.). Les larves d’A. bungii se développent dans le bois des fruitiers à noyau et endommagent ces derniers gravement jusqu’à provoquer leur mort. Le risque d’introduction en Suisse est particulièrement élevé en raison de l’importation de matériel végétal infesté d’arbres fruitiers à noyau. En Europe, A. bungii est apparu pour la première fois en 2011 en Bavière (Allemagne) et en 2012 en Italie, où il est toujours présent. En Suisse, il n’est pas apparu jusqu’à présent. Dans notre pays, le longicorne à col rouge est surveillé visuellement dans les vergers d’arbres fruitiers à noyau dans le cadre de la surveillance du territoire par les services cantonaux compétents; il s’agit généralement des services phytosanitaires cantonaux. Dans le cadre du contrôle des passeports phytosanitaires et du contrôle basé sur le risque lors de l’importation de plantes ou de produits végétaux, c’est le Service phytosanitaire fédéral (SPF) qui est chargé de sa surveillance.
Aromia bungii est réglementé en Suisse en tant qu’organisme de quarantaine prioritaire et est donc soumis à l’obligation d’annonce et de lutte. En cas de soupçon, l’annonce doit être adressée au service cantonal compétent concerné. Les entreprises qui sont agréées pour la délivrance de passeports phytosanitaires annoncent le cas de soupçon au Service phytosanitaire fédéral (SPF).
L’un des symptômes suspects est la présence de sciure sur le sol autour du tronc, que les larves expulsent par des trous dans l’écorce en se nourrissant du bois. Lorsque les coléoptères ont éclos, des orifices de sortie (grands trous ovales d’environ 6–10 x 10–16 mm) sont visibles de l’extérieur. Si l’on scie un tronc infesté, on distingue clairement les galeries laissées par les larves sous l’écorce et les trous de forage dans le bois.
Il est très difficile de lutter contre A. bungii, car les larves se trouvent bien protégées à l’intérieur du bois. Lorsque l’espèce s’est établie, il est presque impossible de l’éradiquer. Le bois de fruitiers à noyaux en provenance de zones contaminées ainsi que les arbres eux-mêmes sont par conséquent soumis à des conditions d’importation très strictes. Dans les régions de Chine concernées, les arbres contaminés sont arrachés avec les racines. On utilise aussi des nématodes entomopathogènes (Steinernema carpocapsae) contre les larves et des insecticides contre les adultes et les œufs. Il semble également que des champignons entomopathogènes (Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae) puissent contaminer et tuer A. bungii.
Notification de suspicion d'infestation
Situation actuelle
Publications
Informations complémentaires
Dernière modification 20.06.2023