Nématode doré de la pomme de terre

Globodera rostochiensis et Globodera pallida

Quarantäneorganismen Zystennematoden Kartoffelzystennematoden Kartoffel
Nématodes à kystes sur des racines de pomme de terre (photo: Agroscope)

En 2023, 102 sites ont été examinées au moyen d'échantillons de routine du sol dans le cadre de la surveillance du territoire. La surveillance a été effectuée dans 16 cantons et dans la Principauté du Liechtenstein. Tous les échantillons prélevés dans le cadre de la surveillance du territoire ont été diagnostiqués négatifs.

Le nématode doré de la pomme de terre (ou anguillule des racines de la pomme de terre), Globodera rostochiensis et Globodera pallida, est originaire d’Amérique du Sud et s’attaque aux solanacées, dont la pomme de terre est la principale plante cultivée. Ces nématodes à kystes pénètrent dans les tissus conducteurs et aspirent les substances nutritives, affaiblissant ainsi les plantes. Les kystes (en forme de boule) qui se forment sur les racines durant la saison sont un symptôme typique. C’est au milieu du 19e siècle que ces nématodes ont été introduits en Europe. Ils ont été détectés pour la première fois en 1958 en Suisse. Grâce à un contrôle ciblé des échantillons de sol de tous les champs de plants de pommes de terre et, depuis 2010, de 0,5 % des autres surfaces cultivées en pommes de terre, son infestation a depuis été réduite de manière drastique. En 2021, G. pallida a été détecté dans le cadre de la surveillance du territoire dans la Principauté du Liechtenstein et en 2022 dans le canton de Soleure. De même, en 2022, G. pallida a été détecté dans le cadre de la certification des plants de pommes de terre dans le canton de Berne. Les mesures d'éradication correspondantes ont été mises en place. En Suisse, le nématode doré est surveillé d’une part dans le cadre de la certification des plants de pommes de terre par les organisations de transformation et d’autre part dans le cadre de la surveillance du territoire par les services cantonaux compétents, généralement les services phytosanitaires cantonaux, dans les champs de pommes de terre au moyen d’échantillons de routine du sol. Dans le cadre du contrôle basé sur les risques lors de l’importation de plantes ou de produits végétaux, ils sont également surveillés par le Service phytosanitaire fédéral.

Globodera rostochiensis et Globodera pallida sont réglementés en Suisse en tant qu’organismes de quarantaine et sont donc soumises à l’obligation d’annonce et de lutte. En cas de soupçon, l’annonce doit être adressée au service cantonal compétent concerné. Les entreprises qui sont agréées pour la délivrance de passeports phytosanitaires annoncent le cas de soupçon au Service phytosanitaire fédéral (SPF).

Afin de prévenir toute contamination, les agriculteurs doivent recourir à des plants certifiés et instaurer des rotations culturales d’au moins 4 à 5 ans. En Suisse, aucun nématicide n’est autorisé dans la lutte contre le nématode doré de la pomme de terre. Afin de les combattre et d’empêcher leur propagation, des examens officiels sont effectués chaque année, dans le cadre de la certification, dans les champs destinés à la production de plants de pomme de terre. Des contrôles sont en outre effectués sur 0,5 % de la surface destinée à d’autres types de production de pomme de terre. Les quelque 3500 à 4000 échantillons récoltés chaque année sont analysés au laboratoire de nématologie d’Agroscope.

Si une contamination devait malgré tout survenir, des mesures d’hygiènes strictes sont requises. Les pommes de terre de consommation contaminées peuvent encore être transformées, par contre la terre résiduelle doit être traitée spécialement. Les plants de pomme de terre contaminés ne doivent en aucun cas être transplantés. Après une période minimale de six ans à partir de la confirmation de la présence de nématodes à kystes, le service phytosanitaire cantonal peut autoriser à nouveau la culture de pommes de terre en plein champ. Ceci n'est toutefois possible à condition que les analyses régulières d’échantillons (1500 ml de sol/ha) n’aient décelé aucune présence du nématode. Les larves peuvent survivre à l’intérieur du kyste jusqu’à 20 ans.

Dernière modification 08.04.2024

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