
Les nématodes à kystes de la pomme de terre, responsables d’importants dégâts aux cultures, sont considérés comme des organismes de quarantaine. Ils sont originaires d’Amérique du Sud et ont été introduits en Europe au 19ème siècle. En Suisse, tous les champs destinés à la production de plants de pomme de terre, de même que 0,5 % de la surface destinée à d’autres types de production de pomme de terre, sont soumis à des examens annuels dans le but de détecter le ravageur. Tout cas suspect doit être annoncé sans délai.
Le nématode doré (Globodera rostochiensis) et le nématode blanc (Globodera pallida) de la pomme de terre sont des vers responsables de pertes de rendement importantes, à l’échelle mondiale, dans les cultures de pomme de terre. Originaires d’Amérique du Sud, ils ont été introduits en Europe au milieu du 19ème siècle. Selon l’ordonnance sur la protection des végétaux (OPV RS 916.20), G. rostochiensis et G. pallida sont considérés comme des organismes de quarantaine. Tout cas suspect doit être annoncé sans délai au service phytosanitaire cantonal. La directive no 1 de l’Office fédéral de l’agriculture réglemente la surveillance et la lutte contre les nématodes à kystes de la pomme de terre en Suisse.
La pomme de terre (Solanum tuberosum) est la plante cultivée la plus exposée aux infections par ces nématodes à kystes, mais d’autres solanacées peuvent également être touchées. Les nématodes pénètrent dans les racines des plantes et puisent leur nourriture dans le système vasculaire. Les plantes s’affaiblissent, les plants de pomme de terre lèvent mal, ce qui engendre généralement une dépression de la croissance.
Pour se multiplier, les femelles se gonflent, leur abdomen s’extrayant de la racine. Les mâles, vermiformes, les fécondent. La cuticule des femelles s’épaissit, formant un kyste sphérique. Lorsque les femelles meurent, les œufs continuent de se développer à l’intérieur du kyste. Les larves peuvent y survivre jusqu’à 20 ans.
Prévention: plants certifiés et longue période de rotation
En Suisse, aucun nématicide n’est autorisé dans la lutte contre les nématodes à kystes de la pomme de terre. Afin de les combattre et d’empêcher leur propagation, des examens officiels sont effectués chaque année, dans le cadre de la certification, dans tous les champs destinés à la production de plants de pomme de terre. Des contrôles sont en outre effectués sur 0,5 % de la surface destinée à d’autres types de production de pomme de terre. Les quelque 3500 à 4000 échantillons récoltés chaque année sont analysés au laboratoire de nématologie d’Agroscope.
Afin de prévenir toute contamination, les agriculteurs doivent recourir à des plants certifiés et instaurer des rotations culturales d’au moins 4-5 ans.
Mesures d’hygiène strictes en cas de contamination
Si une contamination devait malgré tout survenir, des mesures d’hygiènes strictes sont requises. Les pommes de terre de consommation contaminées peuvent encore être transformées, par contre la terre résiduelle doit être traitée spécialement. Les plants de pomme de terre contaminés ne doivent en aucun cas être transplantés. Après une période minimale de six ans à partir de la confirmation de la présence de nématodes à kystes, le service phytosanitaire cantonal peut autoriser à nouveau la plantation de pommes de terre, à condition que les analyses régulières d’échantillons (1500 ml de sol/ha) n’aient décelé aucune contamination.
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