La fixation du carbone dans les sols implique souvent des compromis. Mais quels mécanismes et synergies existe-t-il entre la fixation du carbone, les émissions de gaz à effet de serre et les pertes d’éléments nutritifs? L’étude TRACE-Soils vise à une meilleure compréhension de ces mécanismes.
Pister les mécanismes entre la fixation du carbone, les émissions des gaz à effet de serre et les pertes d’éléments nutritifs
Différents modes d’exploitation des sols, différents conflits d’intérêts
L’ampleur des conflits d’intérêts entre la fixation du carbone, les émissions de gaz à effet de serre et les pertes d’éléments nutritifs ainsi que des synergies avec la qualité du sol et la biodiversité varie selon les modes d’exploitation et les conditions pédoclimatiques. Cela limite la prévisibilité des conflits d’intérêts et le développement d’indicateurs fiables, et il est ainsi plus difficile de transposer des conclusions scientifiques à des actions d’atténuation applicables. Il existe par ailleurs d’importantes lacunes de connaissances sur la façon dont les actions de protection de la nature influent sur le microbiote du sol et, par la suite, sur les émissions de gaz à effet de serre et sur les pertes d’éléments nutritifs.
Les objectifs
Le projet prévoit de passer en revue la littérature et d’analyser les données publiées pour quantifier l’ampleur des conflits d’intérêts entre la séquestration de carbone, les émissions de GES (CO2, N2O) et les pertes en éléments nutritifs (N, P) ainsi que les synergies avec la qualité du sol et la biodiversité. L’équipe du projet effectue également des mesures ciblées lors d’expériences agricoles de longue durée (LTAE) sur un large gradient pédoclimatique en Europe ainsi que des modélisations. L’objectif: simuler les conséquences de scénarios d’exploitation sur la séquestration de carbone, les émissions de GES, le lessivage des nitrates et les bilans nutritifs à l’échelle des régions de l’UE. À la suite de cela, nous souhaitons proposer des indicateurs et actions spécifiques aux différentes zones climatiques, afin d’évaluer et de modérer les compromis sur la base des contrôles, mesures et modélisations antérieurs.
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