L’impact des changements des conditions-cadres politiques ou des effets socio-économiques sur les services écosystémiques des sols est au cœur de ce projet.
Une nouvelle stratégie de l’UE, visant notamment à réduire les pertes d’éléments nutritifs (Farm to Fork strategy), pourrait avoir un effet défavorable sur le stockage du carbone. Un système-modèle a été créé et utilisé pour l’Europe afin d’examiner les éventuels effets secondaires involontaires de telles orientations politiques.
Les trois services écosystémiques du sol examinés dans le cadre de ce projet sont les suivants: productivité, stockage du carbone du sol et réduction des gaz à effet de serre. L’étude se concentre en particulier sur la baisse de 20% de la fertilisation azotée, qui fait partie intégrante de la nouvelle politique de l’UE dont il est question. Pour examiner l’influence de cette baisse sur les sols, des données statistiques (rendements, quantités d’engrais) sont compilées pour la Suisse, les états membres de l’UE et d’autres pays partenaires européens. Cela permet de calculer les éventuelles pertes de rendement ainsi que les conséquences sur le stockage du carbone du sol et sur la perte d’azote sous forme de protoxyde d’azote.
Différentes séries de données et différents modèles sont pour la première fois associés pour réaliser les investigations mentionnées ci-dessus. Cela nécessite de développer de nouvelles interfaces et d’harmoniser différentes séries de données. Le système-modèle devrait par la suite pouvoir être utilisé dans d’autres études.
Des études de cas par pays permettent d’examiner des aspects supplémentaires en rapport avec une fertilisation réduite (modification de l’alimentation, changements d’utilisation des terres).
