En 2024, Scaphoideus titanus a été surveillé dans 95 parcelles de vigne dans 15 cantons et dans la Principauté du Liechtenstein. Les régions dans lesquelles S. titanus est considéré comme établi n'ont pas changé par rapport à l'année dernière.
Le vecteur du phytoplasme de la flavescence dorée de la vigne (FD), la cicadelle de la vigne, Scaphoideus titanus, est originaire d’Amérique du Nord. Scaphoideus titanus est inféodé au genre Vitis (vigne), sur lequel se déroule l’ensemble de son cycle de vie. En suçant la sève de la plante, la cicadelle peut transmettre le phytoplasme. Localement, la cicadelle se propage en volant, mais sur de plus grandes distances, elle se propage principalement via les activités humaines. L’insecte est présent en Suisse depuis 1967. Actuellement, cette cicadelle est présente dans les régions viticoles du Tessin, du Misox (GR), de la région lémanique (GE & VD) et, depuis 2023, également dans l’ensemble du vignoble valaisan. En Suisse, S. titanus est surveillée dans les vignobles à l’aide de pièges jaunes dans le cadre de la surveillance du territoire par les services cantonaux compétents, généralement les services phytosanitaires cantonaux. Lors du contrôle basé sur les risques à l’importation de plantes ou de produits végétaux, la cicadelle est surveillée par le Service phytosanitaire fédéral (SPF).
Scaphoideus titanus n’est pas réglementé en tant qu’organisme de quarantaine en Suisse et n’est donc pas soumise à l’obligation d’annoncer. Si S. titanus et l’organisme de quarantaine, le phytoplasme de la flavescence dorée de la vigne, apparaissent en même temps au même endroit, la lutte contre S. titanus est obligatoire.
Scaphoideus titanus seule ne cause pas de dommage au vignoble. En l’absence de FD, elle ne doit pas être combattue. Toutefois, en présence de FD, S. titanus devient un vecteur de propagation. Dans les régions ou l’insecte et la FD sont présents, la lutte insecticide obligatoire. Elle est déclenchée par les services cantonaux qui informent les viticulteurs des communes concernées et déterminent les périodes optimales de lutte. Les produits préservant les typhlodromes doivent être privilégiés.