Méthodes de références suisses de la Station de recherche fédérale Agroscope
L’objectif de la compilation des méthodes de référence est de mettre à disposition des méthodes imposées pour les tâches d’exécution suivantes:
Mesure de la teneur en éléments nutritifs pour les prestations écologiques requises (PER) selon l’Ordonnance sur les paiements directs (OPD)
Mesure des teneurs en éléments nutritifs pour le conseil de fumure selon les Principes de la fertilisation des cultures agricoles en Suisse (PRIF)
Évaluation de la teneur des sols en polluants selon l’Ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol)
Évaluation de la teneur en polluants d’échantillons d’engrais selon l’Ordonnance sur la réduction des risques liés aux produits chimiques (ORRChim) et l’Ordonnance sur le livre des engrais (OLen)
Les méthodes de référence sont définies et validées pour un champ d’application spécifique. Des programmes d’interprétation sont disponibles. Les résultats ne peuvent être interprétés que pour ces méthodes bien définies et dans le champ d’application prévu. De même, les résultats obtenus peuvent être retracés sur de longues périodes à l’aide de méthodes bien définies et documentées. L’utilisation des méthodes de référence par les laboratoires mandatés permet en outre de pouvoir comparer les mesures.
Le groupe de travail 2 (AG2) « Analyse de sols, d’engrais et de polluants » du groupe de coordination « Sols & fertilisation » est responsable de l’élaboration, de la révision et de la publication des méthodes de référence. Il s’agit d’une instance spécialisée qui se trouve à l’interface avec les organismes suivants:
le comité de direction d’Agroscope
l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG)
l’Office fédéral de l’environnement (OFEV)
et les autres institutions, services spécialisés et groupes de travail impliqués.
Au sein du groupe de travail 2, les méthodes sont élaborées, validées et, si nécessaire, révisées par des experts d’Agroscope, de l’OFAG et d’autres instituts tels que l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), ainsi que par des représentants des laboratoires privés.
Les méthodes de référence ont une structure modulaire, c’est-à-dire que certaines étapes, qui peuvent être utilisées pour différentes méthodes, sont décrites comme des méthodes indépendantes. Le programme d’analyse d’un paramètre – du prélèvement de l’échantillon à la mesure - se compose donc généralement de plusieurs méthodes et est spécifié dans le tableau d’introduction de chaque méthode.
Les premières méthodes de référence ont été publiées en 1995. Depuis lors, la collection a été complétée et révisée chaque année. Jusqu’en 2020, les méthodes étaient publiées sous forme papier et étaient ré-envoyées aux abonnés en cas de modifications, moyennant paiement. En 2020, les méthodes ont été révisées et sont désormais disponibles gratuitement, publiquement et sous forme électronique.
Depuis la révision de 2020, l’accent a été mis davantage sur le concept d’équivalence des méthodes. Il a été démontré que les méthodes équivalentes donnent les mêmes résultats et peuvent également être utilisées pour les mesures dans le cadre de l’exécution. Des efforts sont faits pour reconnaître les méthodes ISO ou EN comme des méthodes équivalentes lorsque c’est possible, afin de faciliter la comparaison avec les données internationales. Il devient de plus en plus important de pouvoir comparer les données à l’échelle international, tant au niveau de la recherche qu’au niveau des tâches d’exécution.
Contrairement au passé, des méthodes techniquement plus complexes et innovantes peuvent désormais être définies comme des méthodes de référence, à condition que l’on puisse prouver que les résultats correspondent aux objectifs des tâches d’exécution. C’est à chaque laboratoire de décider quelle est méthode la plus efficace pour lui ou la plus avantageuse en termes de coûts. D’autres méthodes qui ne figurent pas dans la collection peuvent aussi être utilisées pour la mesure. Toutefois, le laboratoire doit alors fournir la preuve que les résultats sont équivalents.
La preuve de l’équivalence est la participation avec succès à un essai interlaboratoires en utilisant cette méthode. Les essais interlaboratoires suivants sont utilisés; ils sont également indiqués dans le tableau d’introduction des méthodes.
Tous ces essais sont organisés par l’organisme international d’essais interlaboratoires WEPAL (Wageningen Evaluating Programs for Analytical Laboratories). Les critères d’approbation sur lesquels se fondent les agréments des laboratoires sont définis en Suisse et sont précisés sur les sites Internet respectifs.
International Soil Exchange (ISE) et International Sediment Exchange for Tests on Organic Contaminants(SETOC) pour les analyses de polluants dans les sols
Internation Manure and Refuse Sample Exchange (MARSEP ) pour les analyses d’éléments nutritifs et de polluants dans les échantillons d’engrais