Optimisation des systèmes de production grâce à Smart Farming
La mécanisation entraîne une rationalisation de la production agricole en constante progression, le facteur travail étant remplacé par le capital sous forme de machines et d’équipements mécaniques. Ces 25 dernières années, la mécanisation classique a progressivement été complétée par les technologies de l’information et de communication (TIC). Ces nouvelles technologies déchargent l’homme des travaux de routine, lui permettant alors d’employer sa capacité de travail plus efficacement, de mieux exploiter les ressources disponibles et d’améliorer la qualité des processus de production et des produits. Des facteurs de contrainte psychiques se font toutefois de plus en plus sentir. Il s’agit souvent de barrières mentales, car les agricultrices et les agriculteurs ne se sentent pas en phase avec les nouvelles technologies ou parce qu’ils-elles ne les maîtrisent pas et se sentent dépassé-e-s.
Il existe différents procédés automatisés, commandés par capteurs pour optimiser les systèmes de production et pour garantir la qualité. Outre des bases de décision relatives à l’emploi de l’homme et de la machine, les systèmes de « Smart Farming » (SF) et leur mise en réseau offrent de nouveaux potentiels pour une production plus économique, maîtrisant les émissions et respectueuse des ressources. Des recherches fondamentales sont cependant encore nécessaires pour savoir dans quelles conditions ces nouvelles technologies peuvent apporter une plus-value dans l’agriculture et le secteur agroalimentaire suisses. Des solutions peuvent être esquissées étant donné les coûts salariaux et les exigences de qualité élevées de même que l’augmentation croissante des enregistrements obligatoires.
Objectifs scientifiques et questions de recherche
Objectifs scientifiques
Rendre la production agricole plus compétitive, plus ergonomique, plus écologique et plus respectueuse des animaux avec les systèmes de Smart Farming.
Développer, optimiser et évaluer les technologies novatrices à base de capteurs, les modèles de traitement de données, les systèmes d’aide à la décision et les procédés de production pour améliorer les systèmes de production agricole.
Les principales questions de recherche concrètes pour Agroscope sont les suivantes:
Quels indicateurs peuvent être utilisés pour évaluer les technologies modernes et permettre ainsi aux agriculteurs de cerner les nouvelles applications d’un point de vue économique, ergonomique et en termes de gestion du travail?
Comment les nouvelles solutions techniques (p. ex. applications, utilisation de technologies UHF-RFID) peuvent-elles contribuer à réduire la charge administrative et améliorer la traçabilité des produits?
A quels effets économiques, écologiques et à quels impacts en termes de gestion du travail faut-il s’attendre à la suite de l’emploi des nouvelles technologies?
Quelles sont les exigences des chefs/cheffes d’exploitation en matière de nouvelles technologies modernes et quels sont les facteurs qui déterminent l’acceptation?
A quoi peuvent ressembler les systèmes cybernétiques autonomes visant à optimiser les processus et les systèmes de production dans la production végétale et l’élevage?
Comment les technologies numériques peuvent-elles optimiser les processus et systèmes de production p. ex. pour l’irrigation des vergers, des cultures maraichères et la production laitière?