Les prix du raisin qui couvrent à peine les coûts de production démotivent les viticulteurs. De ce fait, denombreuses parcelles ne reçoivent plus que des soins extensifs ou sontmême laissées à l’état «nature». Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la biodiversité n’en profite pas car ce sont en premier lieu des herbes folles problématiques qui prolifèrent. Dans de telles installations, la pression par l’infestation est grande et les vignes gravement menacées par les maladies fongiques. Et au grand déplaisir des voisins, le fléau ne s’arrête pas à la limite de leurs propres parcelles et les contraint à intensifier leurs mesures phytosanitaires. Actuellement, c’est lapourriturenoire (black rot) qui, à partirde vignobles délaissés, est entrainde s’établir en Suisse alémanique. Au niveau de la loi, il existe peu de moyens pour obtenir une compensation des surcoûts ou contraindre les propriétaires de vignes abandonnées à les arracher. Les seuls àprofiter seraientdonc les juristes. Pour éviter des contentieux longs et coûteux, lesmembres de l’association des vignerons de Rudolfingen ont choisi la voie du pragmatisme: ils ont commencé à assainir ensemble des vignobles en jachère.
Schilling K., Naef A.
Retour à l’état naturel de vignobles en friche.
Schweizer Zeitschrift für Obst- und Weinbau, 147, (8), 2011, 7-7.
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