La compréhension et la gestion fine de la nutrition azotée de la vigne sont essentielles pour garantir la production de vins de qualité. Avant toute décision de fertilisation, il est indispensable d’observer la vigne, car plusieurs symptômes visuels donnent déjà une bonne indication du statut de nutrition azotée de la vigne. Il existe plusieurs outils et méthodes complémentaires pour affiner le diagnostic, tels que la mesure de l’indice chlorophyllien ou l’analyse de la composition minérale des feuilles. L’azote total dans le sol n’est pas un bon indicateur de la nutrition azotée de la vigne, car une grande partie de l’azote est fixé dans la matière organique et doit d’abord être minéralisé afin d’être assimilable par la plante. Par contre, l’analyse de moût à la vendange est un indicateur pertinent à prendre en compte ; il permet d’anticiper les conditions de vinification du raisin, ainsi que les besoins de fertilisation de la vigne l’année suivante. Cet article rappelle les avantages et inconvénients de chaque méthode et propose des seuils d’interprétation pour une gestion durable du vignoble.