Surveillance
La surveillance de la punaise marbrée s’effectue au moyen de contrôles visuels, d’échantillonnages par battage ou de pièges pyramidaux diffusant une phéromone d’agrégation. Le pic des captures se situe en fin d’été, lorsque la génération de l’année a achevé son développement. Le sorbier des oiseleurs, le catalpa commun, les buddleias, le robinier et le frêne sont particulièrement attractifs pour la punaise.
Lutte
On manque à ce jour d’expériences sur le long terme dans la régulation de ce nouveau ravageur. La lutte contre H. halys est difficile, car la punaise attaque de nombreuses espèces végétales et se montre particulièrement mobile. En outre, tous les stades de développement peuvent causer des dommages. Diverses stratégies de lutte sont actuellement testées dans le monde entier. À terme, il est probable que seule la combinaison de diverses mesures permettra de protéger les cultures de manière durable.
Filets
L’usage de filets de protection dans les vergers est un bon moyen de réduire les dégâts causés par les punaises. L'efficacité des filets a été testée dans une parcelle d'essai à Wädenswil. Les premiers résultats indiquent qu'une protection totale est difficile à obtenir car les insectes adultes cherchent patiemment des trous dans les filets. Une fois installés, il suffit de quelques individus pour occasionner des dégâts visibles aux fruits.
Les antagonistes naturels
Les antagonistes naturels sont très efficaces pour lutter contre le ravageur dans la zone d'origine de la punaise marbrée. Dans les zones où H. halys est envahissante, la punaise fait face à moins d'ennemis naturels. Il existe des parasitoïdes indigènes qui peuvent parasiter les œufs de la punaise, mais les taux de parasitisme sont faibles pour l’instant. Les effets de lâchers ciblés d'une guêpe ichneumon parasitoïde sur la punaise marbrée sont en cours d'étude. En été 2020, la guêpe samouraï (Trissolcus japonicus), originaire d'Asie, a été lâchée pour la première fois dans un verger de poiriers. L'établissement de cet insecte auxiliaire dans le verger et ses environs fait l'objet de suivis permanents.
Une autre approche de la recherche consiste à utiliser des bactéries entomopathogènes ou antagonistes contre la punaise marbrée. Les premières méthodes ont été développées pour isoler les bactéries des punaises et tester leur efficacité. L'accent est mis sur les bactéries qui peuvent inhiber ou empêcher le développement des œufs et des stades juvéniles.
Produits phytosanitaires
Par décision de portée générale, quelques substances actives sont temporairement autorisées pour lutter contre la punaise marbrée. Vous trouverez des informations sur les produits phytosanitaires autorisés sur le site Internet de l'OFAG, sous la rubrique "Autorisations d'urgence". Cependant, les insecticides n’affichent qu’une efficacité limitée et leur utilisation accrue entraîne des problèmes de résidus et affecte les insectes utiles.
Le choix du moment d’application a une influence décisive sur l'effet du traitement.
En collaboration avec divers services cantonaux, l'efficacité des produits phytosanitaires est testée dans le cadre d'essais en plein champ.