Un sol est compacté en l’espace de quelques secondes. Pour se régénérer, il lui faut des années, voire des décennies. L’important pour la régénération naturelle, ce sont les activités biologiques par les racines des plantes, les organismes vivant dans le sol (vers de terre) ainsi que des effets physiques comme l’alternance des phases d’assèchement et d’humidification ainsi que les cycles de gel et de dégel. Un essai de terrain longue durée étudie précisément le déroulement de la régénération. Dans ce but, Agroscope et l’EPF de Zurich ont créé en 2014 une infrastructure d’observation avec des centaines de sondes dans le sol: le Soil Structure Observatory (SSO). Après un compactage du sol, une jachère, une prairie permanente et un assolement avec et sans travail du sol ont été mis en place. Cette technique permet par exemple d’analyser l’influence des plantes et du travail du sol sur le processus de régénération.
De nombreux trayeurs et trayeuses souffrent d’affections de l’appareil musculo-squelettique, notamment au niveau des épaules et des bras. Agroscope a donc étudié s’il était possible de réduire la charge de travail en salle de traite en adaptant les hauteurs de travail. Un premier essai a permis de mesurer l’angle de flexion de différentes articulations pendant la traite. Un deuxième essai a servi à enregistrer les contractions de la musculature à trois hauteurs de travail différentes. L’étude montre qu’une hauteur de travail plus basse en salle de traite n’a certes aucune influence sur les bras et les avant-bras, mais qu’elle réduit considérablement la sollicitation des épaules.
Effects of Acacia mearnsii added to silages differing in nutrient composition and condensed tannins on ruminal and manure-derived methane emissions of dairy cows.
Journal of Dairy Science, 106, (10), 2023, 6816-6833.
This study investigated the effects of acacia (extract of Acacia mearnsii) and sainfoin (Onobrychis viciifolia) as condensed tannin (CT)-rich sources on ruminal and manure methane (CH4) emissions in comparison with non-CT silages characterized by different contents of the cell wall and water-soluble carbohydrates. In a 3 × 6 incomplete Latin square design, 30 Holstein cows (63 ± 23 d in milk; mean ± SD; 33.8 ± 7.6 kg of milk per day, body weight 642 ± 81 kg) were provided with ad libitum access to 1 of 6 total mixed rations comprising 790 g of silage and 210 g of concentrate per kilogram of dry matter (DM). The silages were either rich in sainfoin [neutral detergent fiber (NDF): 349 g/kg of DM], perennial ryegrass (NDF: 420 g/kg of DM), or red clover (NDF: 357 g/kg of DM). Each silage was supplemented with 20 g/kg (of total diet DM) of acacia or straw meal. Feed intake and milk yield were recorded daily. Milk composition and ruminal fluid characteristics and microbiota were analyzed. The individual ruminal CH4 production was determined using the GreenFeed system, and CH4 emissions from the manure of cows fed the same diets were measured in a parallel experiment over 30 d at 25°C using a dynamic flux chamber. The CT sources did not reduce CH4 yield or emission intensity. Acacia reduced milk production (from 26.3 to 23.2 kg/d) and DM intake (from 19.7 to 16.7 kg/d) when supplemented with ryegrass, and both CT sources reduced the milk protein content and yield. Acacia supplementation and ryegrass silage reduced the ruminal acetate: propionate ratio. Furthermore, during acacia treatment, the abundance of Methanobrevibacter archaea tended to be lower and that of Thermoplasmata was higher. Acacia reduced the CH4 emissions from manure for the ryegrass group by 17% but not for the sainfoin and clover groups. Feeding sainfoin silage resulted in the lowest manure-derived CH4 emissions (−47% compared with ryegrass). In conclusion, acacia reduced ruminal CH4 production by 10%, but not emission intensity, and the mitigation effect of sainfoin depended on the silage to which it was compared. Because mitigation was partially associated with animal productivity losses, careful evaluation is required before the implementation of tanniferous feeds in farm practice.
Une alimentation optimisée réduit les impacts environnementaux
A la demande de Micarna SA, Agroscope a analysé les impacts environnementaux de la viande de bovin, de porc et de volaille. Pour les bovins, l’intensité de l’affourragement s’est avérée décisive. Pour les porcs et la volaille, c‘est la quantité d’aliments utilisés par kilogramme de viande produite qui a le plus d’influence sur les impacts environnementaux. L’emploi de soja européen avec des transports sur de plus courtes distances a eu un effet positif.