Un sol est compacté en l’espace de quelques secondes. Pour se régénérer, il lui faut des années, voire des décennies. L’important pour la régénération naturelle, ce sont les activités biologiques par les racines des plantes, les organismes vivant dans le sol (vers de terre) ainsi que des effets physiques comme l’alternance des phases d’assèchement et d’humidification ainsi que les cycles de gel et de dégel. Un essai de terrain longue durée étudie précisément le déroulement de la régénération. Dans ce but, Agroscope et l’EPF de Zurich ont créé en 2014 une infrastructure d’observation avec des centaines de sondes dans le sol: le Soil Structure Observatory (SSO). Après un compactage du sol, une jachère, une prairie permanente et un assolement avec et sans travail du sol ont été mis en place. Cette technique permet par exemple d’analyser l’influence des plantes et du travail du sol sur le processus de régénération.
De nombreux trayeurs et trayeuses souffrent d’affections de l’appareil musculo-squelettique, notamment au niveau des épaules et des bras. Agroscope a donc étudié s’il était possible de réduire la charge de travail en salle de traite en adaptant les hauteurs de travail. Un premier essai a permis de mesurer l’angle de flexion de différentes articulations pendant la traite. Un deuxième essai a servi à enregistrer les contractions de la musculature à trois hauteurs de travail différentes. L’étude montre qu’une hauteur de travail plus basse en salle de traite n’a certes aucune influence sur les bras et les avant-bras, mais qu’elle réduit considérablement la sollicitation des épaules.
The effects of Alnus viridis encroachment in mountain pastures on the growth performance, carcass and meat quality of Dexter cattle and Engadine sheep.
Animal Production Science, 63, (12), 2023, 1248-1260.
Context. Climate and economic changes promote the encroachment of woody plants on marginal mountain pastures. In the Alps, the main woody invader is the nitrogen-fixing shrub Alnus viridis (green alder). Robust breeds of different ruminant species may perform well on these shrub-encroached pastures. Aims. To assess the effects of A. viridis encroachment levels of mountain pastures on the growth performance and carcass and meat characteristics of cattle and sheep. Methods. For 8–9 weeks, 22 15-month-old growing Dexter cattle and 20 7-month-old weaned Engadine sheep were grazed rotationally on pastures in a subalpine zone with four different levels of A. viridis encroachment (average: 0.8%, 28.7%, 50.3% and 67.8%). Following slaughter, the assessed carcass and meat characteristics (longissimus thoracis and biceps femoris) included physicochemical meat quality, muscle fibre typing, fatty acid profiling (intramuscular and perirenal fat) and the sensory properties of patties. Key results. The shrub encroachment levels had only minor effects on the animals. Interactions with the animal species influenced some sensory and fatty acid characteristics. The average daily gains were 201 g in the Dexter cattle and 104 g in the Engadine sheep. Both species achieved satisfactory carcass and meat quality and favourably low n-6/n-3 fatty acid ratios (0.63 and 0.68 in the intramuscular fat of the cattle and sheep, respectively). The meat from the Dexter cattle had a slightly higher cooking loss and shear force and a slightly lower proportion of fatty acids relevant to human health. Flavour appreciation was in favour of the burgers prepared from the beef. Conclusions. Both robust breeds were suitable for producing meat on extensive pastures with A. viridis encroachment of up to 70%. Based on indirect evidence, it seems that neither species consumed significant quantities of leaves or bark from the trees. Implications. Our study provides detailed information on rare robust breeds of two animal species in the context of meat production according to customer preferences. To better explain the differences between the two animal species, particularly in terms of fatty acid profiles, the role of the A. viridis understory needs to be clarified.
Une alimentation optimisée réduit les impacts environnementaux
A la demande de Micarna SA, Agroscope a analysé les impacts environnementaux de la viande de bovin, de porc et de volaille. Pour les bovins, l’intensité de l’affourragement s’est avérée décisive. Pour les porcs et la volaille, c‘est la quantité d’aliments utilisés par kilogramme de viande produite qui a le plus d’influence sur les impacts environnementaux. L’emploi de soja européen avec des transports sur de plus courtes distances a eu un effet positif.