Le déficit hydrique provoque par l’évapotranspiration doit être compense par des irrigations. C’est surtout pendant la phase de formation des fruits, que les besoins en eau sont élevés. Par contre au printemps avant fleur et en automne après la récolte, les apports d’eau sont à limiter afin de favoriser la production de nouvelles racines. On peut estimer une évapotranspiration moyenne de l’ordre de 1 à 2 mm au printemps et en automne, et de 5 à 6 mm lors de journées chaudes d’été.
L’efficacité de l’utilisation de l’eau et des éléments nutritifs est optimale quand l’irrigation fournit à la culture la quantité d’eau dont elle a besoin et que le sol est à même de retenir (capacité de rétention). Le pilotage des irrigations se fait principalement à l’aide de tensiomètres. Ces derniers sont à placer à 25 cm de profondeur du sol sur la ligne ou la butte dans la zone des racines. Il est conseillé de les disposer à trois endroits représentatifs de la parcelle. Le seuil de déclenchement optimal des irrigations est de 20 cbar de la floraison à la fin de récolte et de 40 cbar au printemps avant la floraison et après la récolte.
Le mode d’irrigation par goutte à goutte est le plus adapte pour les mures. Pour assurer une répartition homogène de l’eau, il faut mettre en place deux gaines de goutte à goutte en parallèle, une de chaque cote des plants. Pour améliorer l’efficience de l’irrigation, il est conseillé de faire plusieurs apports par semaine. La quantité d’eau par apport est à contrôler avec des compteurs d’eau ou des pluviomètres. La durée des apports est fonction du débit des goutteurs et de l’intervalle entre les goutteurs.