Nos sols contiennent deux fois plus de carbone que l’atmosphère et la végétation. Une modification de ces réserves a des répercussions sur le climat.
L'humus stocke sous forme de carbone une quantité d'énergie par hectare qui suffirait à nourrir quarante vaches laitières suisses pendant un an. Même une baisse de la teneur en humus de dix pour cent au niveau mondial représenterait environ vingt pourcent des émissions fossiles de dioxyde de carbone (CO2). C'est ce qui explique pourquoi les sols jouent un rôle capital comme régulateurs dans le système climatique global. Cependant, à présent, on ne sait pas exactement comment et à quelle vitesse la teneur en humus des sols fluctue; le climat et le mode d'exploitation exercent une grande influence. Les marais drainés sont particulièrement importants, car ils émettent beaucoup de CO2.
Agroscope étudie l'incidence du climat et du mode d'exploitation sur la teneur en humus et cherche à savoir si les sols suisses sont des sources ou des pièges de CO2. Pour y parvenir, les chercheurs d'Agroscope mesurent la dynamique du carbone du sol sur plusieurs sites à l'aide de différentes méthodes et effectuent des simulations grâce à des modèles mathématiques.