Biologie

Le petit coléoptère de la ruche, Aethina tumida, est un parasite des colonies d’abeilles originaire d’Afrique sub-saharienne. Ce parasite est devenu très envahissant et depuis 1996, il s’est propagé dans divers pays. Aux USA et en Australie, il est parvenu à s’établir dans les colonies et occasionne des dommages considérables dans les colonies d’abeilles mellifères. En 2014, il a fait son apparition dans le Sud de l’Italie. Au contraire de varroa, il n’est pas exclusivement dépendant des colonies d’abeilles mellifères pour sa survie. Il peut se nourrir de fruits par exemple. Dans la ruche, il consomme du miel, du pollen et du couvain d’abeille. Les femelles pondent leurs œufs dans des endroits protégés, inaccessibles aux ouvrières. Ce sont les larves du coléoptère qui génèrent le plus de dégâts. Les bactéries et champignons avec lesquels elles contaminent le miel provoquent sa fermentation. Avant leur nymphose, les larves quittent la ruche pour s’enfuir dans le sol. Leur vitesse de développement dépendra alors des propriétés du sol et de sa température. Les adultes qui émergent du sol s’envole à la recherche de nourriture (fruits ou colonie d’abeille mellifère) et d’un partenaire sexuel. Des détails supplémentaires sur le cycle de vie du petit coléoptère des ruches sont disponibles dans les brochures du laboratoire Européen de Référence et du Service Sanitaire Apicole ainsi que dans le guide de la santé de l’abeille du Centre de recherche apicole.

aethina tumida mating

Accouplement du petit coléoptère de la ruche: le mâle, souvent plus petit, monte sur la femelle et y demeure assez longtemps. (Photo: J. Drescher)

aethina tumida eggs

Après l’accouplement, la femelle dépose typiquement ses œufs sous forme de petits paquets dans des fissures, des fentes ou directement sur les cadres. Les œufs mesurent environ 2/3 de la taille des œufs d’abeilles. (Photo: P. Neumann)

aethina tumida larven

Une fois écloses, les larves provoquent des dommages considérables dans la ruche. Dans le cas d’une forte infestation, même les colonies relativement fortes peuvent être totalement détruites en peu de temps. (Photo: M. Schäfer)

aethina tumida wanderlarven

Au terme de la phase durant laquelle la larve se nourrit qui, selon l’offre de nourriture, peut durer entre 8 et 29 jours, les larves - que l’on dit alors migrantes - quittent la colonie pour s’enterrer dans le sol à proximité de la ruche et y effectuer la nymphose. Elles laissent derrière elles une trace d’excréments et de produits apicoles fermentés. Les larves migrantes ont une longueur d’environ 10-12 mm. (photo: M. Schäfer)

aethina tumida puppe

Nymphe du petit coléoptère de la ruche lors de la nymphose. Selon les caractéristiques du sol, les chambres de nymphose se trouvent à une profondeur entre 5 et 25 cm. (Photo: A. Roettger)

aethina tumida schluepfen

La nymphose dure, selon les conditions (température et humidité dans le sol), entre trois semaines et trois mois. Les petits coléoptères de la ruche adultes quittent le sol et recommencent leur cycle de reproduction. (Photo: A. Roettger)