Ces dernières années, les enjeux se sont déplacés dans la production végétale en Suisse. D’un côté, la collectivité exige plus que jamais des denrées alimentaires recourant le moins possible à des matières auxiliaires. D’un autre côté, l’agriculture doit être hautement productive. Du fait de l’augmentation croissante de la population et de l’urbanisation continue, l’agriculture doit également produire plus, alors qu’elle a moins de surfaces à sa disposition. La surface utilisée pour les grandes cultures a diminué de 25 % entre 1985 et 2009. Celle consacrée aux cultures fruitières, à la vigne et à l’horticulture a même diminué de 30 %. Durant cette période, 20 700 ha de terres assolées ont disparu, 44 % ont été sacrifiés pour de nouvelles agglomérations et 56 % ont été transformés en cultures spéciales, prairies permanentes ou pâturages attenants à la ferme (OFS 2015). Etonnamment toutefois, la valeur totale de la production réalisée sur les surfaces cultivées est restée largement constante. Mais à présent, la production végétale doit relever un nouveau défi: augmenter sensiblement la valeur de sa production, car la demande en denrées alimentaires augmente sans cesse. L’enjeu consiste à produire le plus possible en Suisse en évitant les pertes, dans un contexte où les surfaces à disposition se raréfient.