Indissociable du vignoble suisse, le chasselas se distingue par une grande diversité clonale, sauvegardée depuis des décennies par Agroscope. Les 17 principaux biotypes de ce cépage font désormais l’objet de fiches techniques.
La sauvegarde de la biodiversité clonale du Chasselas et sa sélection clonale ont débuté en 1923 au centre de recherche Agroscope de Pully. Aujourd’hui, la collection de Pully recèle 373 clones, ce qui en fait la plus grande à l’échelle mondiale.
Désormais, 17 des principaux biotypes du « roi des cépages » font l’objet de fiches techniques réalisées par Jean-Laurent Spring (Agroscope). Du Chasselas fendant roux au Chasselas tétraploïde, en passant par le Chasselas fendant vert, le Chasselas à bois rouge et le Chasselas giclet, ces 17 biotypes se distinguent pour la plupart par des traits morphologiques et ont joué un rôle important dans l’histoire du cépage dans le bassin lémanique. Leurs principales caractéristiques ampélographiques, leur origine et leur importance sont décrites dans chaque fiche. Chaque fiche présente également un résumé graphique de quelques données agronomiques (facteurs de production, composition des moûts).
Les 10 ans du Conservatoire mondial du Chasselas
Les 17 cépages mis à l’honneur ont fait l’objet d’observations systématiques de 2012 à 2019, sur la parcelle du Conservatoire mondial du Chasselas à Rivaz (Lavaux, Domaine Louis Bovard). Ce conservatoire, qui fête ses 10 ans en 2020, a pour objectif - en partenariat avec Agroscope et la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV) du canton de Vaud - de sensibiliser le public à la qualité et à la richesse biologique et historique liée à ce cépage aux multiples visages.
Une réplique de la collection de Rivaz (elle-même issue de la collection d’Agroscope), a été implantée sur une deuxième parcelle, à Mont-sur-Rolle (La Côte, Domaine Paccot la Colombe). Les 17 fiches techniques d’Agroscope sont distribuées lors de l’inauguration de ce deuxième Conservatoire mondial du Chasselas, le 10 septembre 2020, sous forme d’une publication spéciale « Les mille et un visages du Chasselas ». Ce document sera publié dans la Revue suisse de Viticulture en octobre 2020.
Les travaux de conservation du chasselas sont soutenus par l’Office fédéral de l’agriculture dans le cadre d’un projet PAN-RGPPA (plan d’action national conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques).
