5e conférence D-A-CH sur les sciences céréalières appliquées

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Plus de 50 chercheuses et chercheurs provenant d'universités, de la  sélection des plantes et du secteur privé se sont réunis chez Agroscope à Changins les 17 et 18 octobre pour la 5e conférence D-A-CH sur les sciences céréalières appliquées. Lors de 23 conférences et d'une exposition de posters, les dernières découvertes dans le domaine des composants, de la transformation et des contaminants du blé ont fait l’objet d’échanges et de discussions. Un autre point du programme a été consacré à l'influence de l'environnement, en particulier du changement climatique, sur la production céréalière et la qualité boulangère.

La conférence D-A-CH est une manifestation conjointe organisée chaque année en alternance par l’ICC Suisse, l’ICC Autriche et le Groupe de travail sur la recherche céréalière (Arbeitsgemeinschaft Getreideforschung, Allemagne). Cette année, c’est le Groupe Amélioration des plantes et ressources génétiques qui a organisé cette manifestation en se concentrant davantage sur les aspects agronomiques et variétaux. L'impact de l'environnement sur tous les aspects de la production céréalière a été présenté dans une conférence d'introduction tenue par Alfred Mar de Vienne. Le changement climatique, mais aussi les mesures légales de protection de l'environnement imposent de nouvelles exigences à la production céréalière. Le choix des variétés est une question centrale pour assurer la stabilité du rendement et de la qualité, car des conditions de croissance plus chaudes influencent non seulement la composition protéique du blé (Alfred Mar), mais peuvent également favoriser la présence de composants indésirables (Lisa Call, BOKU Vienne). Selon Christian Zörb (Université de Hohenheim), il est important de comprendre quelle quantité de protéines est suffisante pour un bon pain, car moins de fertilisants azotés signifie une moins grande consommation d’énergie et un moins grand risque pour l'environnement. Et dans ce contexte, la sélection est sollicitée pour mettre à disposition des variétés de blé appropriées. Or, afin d'assurer une production rentable de céréales panifiables même dans des situations marginales, la culture de l’amidonnier ou de l’engrain peut être une solution (Fabio Mascher, Agroscope ; Raphaël Charles, FiBL). Une autre alternative présentée était la production de millet (Regina Schönlechner, BOKU Vienne).

Les contributions portant sur les fibres alimentaires, leur définition et leur structure chimique (Mirko Bunzel, KIT), la problématique de l'acrylamide (Peter Köhler, biotask AG) et les études approfondies sur les composants secondaires et les fibres alimentaires des variétés suisses de blé, de seigle et d'avoine (Melanie Erzinger, ETH Zurich) ont particulièrement intéressé les transformateurs de céréales. La sélection bénéficie déjà de ces nouvelles connaissances, car Agroscope développe actuellement une population de sélection pour le développement de variétés de blé savoureuses et riches en fibres alimentaires (Cécile Brabant, Agroscope ; Valérie Vincent, Groupe Minoterie).

En plus des blocs thématiques sur la transformation et la cuisson, la conférence a fourni des informations complètes sur les dernières découvertes, qui ont fait l’objets de discussions et d’évaluations en séance plénière et pendant les pauses.

Dernière modification 01.11.2019

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