A l’heure où nous sommes, il est à peu près certain que ces 15 à 20 prochaines années, les variétés de pommes génétiquement modifiées joueront au mieux un rôle négligeable dans les régions d’Europe avec une pomoculture florissante. La technologie génétique n’a pas encore assez progressé dans le domaine de la pomme pour être capable de produire des variétés commercialisables. Les consommatrices, les consommateurs et le marché se montrent extrêmement méfiants à l’égard d’ADN étrangers dans les denrées alimentaires en général, et à plus forte raison dans la pomme, un produit frais par excellence que le consommateur veut «sain, croquant et juteux». L’heure n’est donc pas encore venue de se lancer sur le marché avec des variétés génétiquement modifiées et la même chose vaut pour les produits dérivés de la pomme. Cependant, le génie génétique va sans nul doute évoluer. Dans le cas de la pomme, cela pourrait signifier que l’on travaille uniquement avec l’ADN Malus (c.à.d. l’ADN propre à la pomme) et que l’intervention se limite à certaines parties du génome où se situent aussi naturellement les caractéristiques modifiées (locus homologue). Le cas échéant, on parlerait de thérapie génétique à l’ADN intergénérique. L’article fait le point de la situation et analyse l’impact de la technologie génétique actuelle sur la pomme.